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19 février 2024

[Article de L’Hotellerie-Restauration] Franck Louvrier : « Les Jeux de Paris 2024 sont une opportunité pour nos régions »

Dans un article de L’Hôtellerie-Restauration publié ce lundi 19 février, Franck Louvrier, Président de la commission déléguée Tourisme de Régions de France évoque les opportunités que représentent les jeux de Paris 2024 pour les territoires français.

 

Découvrez l’interview : 

 

L’Hôtellerie Restauration : À la veille des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, quel regard posez-vous sur le tourisme en France ?

 

Franck Louvrier : Nous devons prendre des initiatives, que ce soit au niveau des collectivités locales ou de l’État, pour renforcer la professionnalisation des acteurs du secteur. Par ailleurs, il serait bon d’accélérer la transformation numérique du tourisme en encourageant l’innovation digitale. Autre priorité : nous devons accompagner la filière événementiel, qui a beaucoup souffert durant la pandémie. Les régions sont des partenaires essentiels dans la réalisation de ces chantiers. Ainsi, en 2020, le budget des régions pour le tourisme a atteint 550 millions d’euros – hors budget mobilité -, dont 60 % pour l’investissement.

 

Comment voyez-vous cette « professionnalisation des acteurs du secteur du tourisme » ?

 

D’un côté, nous avons l’État avec le développement de l’apprentissage. De l’autre, les régions qui ont fait évoluer l’univers de la formation, notamment dans le domaine du tourisme. Mais des efforts restent à fournir quant à l’attractivité des métiers. Et, là, les Jeux de Paris 2024 peuvent être une opportunité pour porter un regard neuf sur les professions du secteur du tourisme.

 

Quant à la mutation numérique, comment faire pour l’accélérer ?

Nous devons investir dans l’intelligence artificielle et accompagner cette transformation numérique qui nous permet déjà d’ouvrir notre offre touristique au monde entier. Toutefois, nous avons besoin d’une plus forte maîtrise de la data. Et, sur ce point, j’interroge l’État : qu’avons-nous mis en place pour optimiser cette data dans la perspective des millions de touristes attendus aux Jeux olympiques et paralympiques de cet été ? Quelle stratégie numérique avons-nous imaginée pour fidéliser ces touristes à l’issue de leur venue en France ?

 

Au niveau national, quels sont les avantages d’accueillir les Jeux de Paris ?

 

C’est un moment clé d’un point de vue touristique. Tout le monde va nous regarder. C’est le plus grand événement médiatique au monde et c’est une opportunité pour nos régions. Car, comme pour la Coupe du monde de rugby, une partie des épreuves a été délocalisée. Ce ne sont donc pas que des Jeux parisiens, ce sont des Jeux de la France, avec des sites labélisés Terre de jeux. À cela s’ajoute le relais de la flamme olympique, qui incarne les liens entre tous les territoires impliqués dans la préparation de l’événement.

 

Au-delà des J.O., quelles actions faudrait-il mener pour développer le tourisme en France ?

 

Tout d’abord, une clarification des compétences me paraît indispensable. Aujourd’hui, les régions, les départements, les intercommunalités, les villes et l’État font du tourisme. Or, tout le monde ne peut pas en faire ! D’un côté, les régions doivent être des chefs de file du tourisme de loisirs, car l’échelon régional permet d’avoir une puissance financière et un rayonnement. De l’autre, le marché du MICE doit relever de l’échelon national, car la concurrence est rude dans le monde pour attirer la clientèle d’affaires. Or, sur ce point, nous sommes encore trop timorés, faute de stratégie offensive d’Atout France.

 

Enfin, quels leviers faudrait-il actionner pour rendre les métiers de l’hospitalité plus attractifs ?

 

Ces leviers sont au nombre de trois. À savoir le logement, la mobilité et, au-delà de la rémunération – qui se négocie avec les organisations syndicales -, la redécouverte du prestige de ces métiers. Un prestige que nous mettons à l’honneur, à La Baule (Loire-Atlantique), dans le cadre d’une campagne de communication menée à l’échelle de l’office de tourisme intercommunal, où nous redonnons leurs lettres de noblesse à ces métiers d’accueil et de service. Parallèlement, il faut s’ouvrir à la semaine de 4 jours comme à l’alternance, car aujourd’hui les jeunes négocient autant le temps de travail que la qualité du travail et la rémunération. Valoriser ces métiers de l’hospitalité et du tourisme, c’est indispensable. Et l’État a un rôle à jouer, car le tourisme reste la première industrie de notre pays. Nous sommes le pays le plus visité au monde, alors assumons notre vocation touristique. Montrons que nous sommes fiers d’être un pays d’accueil.

 

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