Les fortes tensions sur les prix de l’énergie affectent l’ensemble de nos concitoyens, les entreprises mais également les collectivités dont les Régions. Dans l’exercice de leurs compétences de transports ferroviaires, interurbains et scolaires, les Régions assurent chaque jour le transport public de 13 millions de passagers, en particulier dans les TER et en Île-de-France.
Les Régions sont particulièrement concernées par la hausse des coûts de l’énergie répercutés par la SNCF, tant l’électricité est devenue spéculative depuis le début de la guerre en Ukraine.
Dans certains cas, les prévisions d’augmentation de coûts pour les Régions dépasseraient les dépenses effectivement prises en charge par la SNCF, remettant en question leurs équilibres budgétaires déjà mis à rude épreuve par la crise du covid et désormais par l’actuelle situation géopolitique.
C’est dans ce contexte sensible que Carole Delga, Présidente de Régions de France, vient d’adresser un courrier à Jean-Pierre Farandou, Président-directeur général de SNCF, sollicitant un échange dans les meilleurs délais « afin d’établir un état précis de la situation, portant à la fois sur l’effectivité des hausses du prix d’achat de l’énergie par la SNCF, sur l’impact en 2022 et en 2023 de ces hausses sur les demandes d’indexation ou de compensation extra-conventionnelle ». Cette rencontre étant un préalable à toute négociation conduite à l’échelon régional, dans le cadre des futures conventions TER.