Alors que notre système de santé connaît d’importantes pénuries de professionnels, les Régions, par leurs compétences, sont historiquement et pleinement mobilisées pour les formations sanitaires et sociales sur l’ensemble du territoire. Ces formations connaissent pourtant aujourd’hui une situation historique, avec un risque de fermeture de plusieurs centaines de places dès la rentrée prochaine.
Le Protocole État-Régions en faveur des formations sanitaires et sociales, signé en mars 2022 par Jean CASTEX, Premier ministre, et Carole DELGA, Présidente de Régions de France, avait vocation à poursuivre les efforts initiés par le Ségur de la Santé suite à la crise du Covid 19, en bâtissant un cadre pérenne de programmation et de financement de l’offre de formation sanitaire et sociale.
C’est pourquoi Régions de France déplore le silence de l’État quant à la pérennisation de ce protocole et de son financement. Tout d’abord, avec le PLF pour 2025 présenté en octobre dernier, qui n’intégrait pas la compensation d’un montant des 273,1 millions d’euros ainsi que sa pérennisation, pourtant prévues par ce protocole. Alors que l’offre des formations 2025 est visible depuis hier sur Parcoursup, les Régions sont toujours sans garantie de l’État sur la poursuite de ces financements, pourtant essentiels pour notre système de santé.
C’est la raison pour laquelle, en l’absence de garanties de l’État et de pérennisation du financement de ce protocole, certaines Régions seront dans l’incapacité de financer ces formations à la hauteur du besoin, ce qui pourrait se traduire, sur plusieurs territoires, par un retour au nombre de places de 2019. Une fermeture de plusieurs centaines voire milliers de places dans les instituts de formation constituerait un retour en arrière sans précédent depuis la crise sanitaire, impactant particulièrement la formation infirmière et aide-soignante.
Pour cesser cet attentisme susceptible d’impacter considérablement le système de santé et l’ensemble de nos concitoyens, les Régions appellent collectivement l’État à respecter ses engagements en faveur de ces formations et dans un souci d’intérêt général d’accès aux soins.