Ce matin, s’est tenu le Comité d’alerte du budget 2025, organisé par le Gouvernement, auquel étaient invités à assister les associations d’élus locaux, les parlementaires, les partenaires sociaux et l’ensemble des acteurs de la dépense publique. Ce format de réunion a vocation à être renouvelé jusqu’à l’automne, pour construire le budget 2026 du pays.
A cette occasion, Renaud MUSELIER, Président délégué de Régions de France et Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a rappelé que « l’enjeu de l’assainissement du budget 2026 concerne avant tout l’Etat. En effet, si les collectivités territoriales (hors ODAL) représentent près de 16,5 % de la dépense publique, portant à elles seules près de 70 % de l’investissement public, elles ne représentent que 5 % de la dette publique. Rapportée au PIB, cette dette locale est stable depuis plus de 30 ans. Il faut également supprimer les doublons et les financements croisés ! »
Ainsi, le désendettement de notre pays et le respect de nos engagements européens ne pourront être tenus qu’à la condition d’une réforme en profondeur de l’État et de ses opérateurs qui représentent 40 % de la dépense publique mais qui sont responsables de plus de 83 % de la dette publique !
Les exécutifs régionaux ont pris leurs responsabilités en adoptant des budgets 2025 prévoyant de fortes économies sur leurs dépenses de fonctionnement. Toutefois, les Régions ne pourront pas encaisser une seconde année consécutive un effort qui impacterait directement les investissements indispensables à la souveraineté de notre pays.
Enfin, dans une période d’incertitude internationale et de multiplication des défaillances d’entreprises, il est indispensable de préserver la capacité des Régions à soutenir les acteurs économiques locaux (les Régions soutenant le développement économique pour un montant de 3 milliards d’euros par an).
Pour Carole DELGA, Présidente de Régions de France et de la Région Occitanie : « l’assainissement des finances publiques ne peut que résulter d’une réforme ambitieuse de l’Etat, passant par une nouvelle étape de décentralisation. Une nouvelle diminution injuste des budgets régionaux, les renvoyant à de simples variables d’ajustement, alors que les Régions portent plus de 15 % de l’investissement public, aurait un impact direct et massif sur les investissements au profit de nos territoires pour l’emploi, les transports, les lycées, la transition écologique. Les Régions doivent pouvoir continuer à agir pour le quotidien de nos concitoyens et pour l’anticipation des nécessaires mutations ».