Solutions Régions de France/COP22: En Occitanie un observatoire au service de l’adaptation au changement climatique

Les environs de Luchon
Créé en 2010, l’Observatoire Pyrénéen du Changement Climatique (OPCC) vise à mieux suivre et comprendre les évolutions du climat à l’échelle des Pyrénées.
La Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, en tant que membre de la Communauté de Travail des Pyrénées, participe activement aux travaux de l’Observatoire Pyrénéen du Changement Climatique (OPCC). Créé en 2010, l’OPCC vise à mieux suivre et comprendre les évolutions du climat à l’échelle des Pyrénées afin d’en limiter les impacts et de s’adapter à ses effets grâce à la définition de stratégies d’adaptation pour les secteurs socio-économiques et les espaces naturels les plus vulnérables. Ce projet est porté par les 7 régions frontalières (LRMP, ALPC, Andorre, Catalogne, Navarre, Aragon et Pays Basque) et bénéficie d’un financement européen au titre du POCTEFA (programme de coopération France-Andorre-Espagne). Ainsi, l’OPCC est, en lui-même, un projet exemplaire de mise en réseau et de gouvernance sur un territoire cohérent au-delà des limites administratives.
Premiers résultats
Depuis 2010, l’OPCC a permis de:
- Structurer un réseau transfrontalier, cohérent et durable, des acteurs intervenant sur les différentes thématiques du changement climatique dans les Pyrénées ;
- Renseigner un premier jeu d’indicateurs permettant un diagnostic complet des tendances observées afin d’améliorer la connaissance sur le changement climatique ;
- Élaborer des recommandations autour de l’adaptation au changement climatique adressées aux acteurs socio-économiques opérationnels ;
- Créer un Géoportail permettant de valoriser les travaux de l’OPCC et de structurer la connaissance sur le changement climatique aux Pyrénées ;
- Développer des partenariats techniques, à l’échelle européenne, avec des entités travaillant sur le changement climatique dans d’autres massifs afin de s’inscrire dans une dynamique de mise en réseau de l’ensemble des structures présentes sur le sujet dans les différents massifs européens.

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Ce projet permet donc un accès solidaire et équitable des acteurs et territoires du massif pyrénéen à la connaissance de leur massif en matière de changement climatique.
Les suites du projet
Les actions 2016-2019 de l’OPCC s’inscrivent dans la continuité. Elles sont développées dans le cadre de 5 projets financés par le POCTEFA (un projet « chapeau » et 4 projets thématiques:
- Le projet « chapeau » OPCC 2, dont la Région est partenaire, vise à assurer la continuité du renseignement des indicateurs, coordonner les projets thématiques, synthétiser les connaissances et les diffuser.
- Le projet CLIMPY (climat) vise à compléter la base de données des températures et des précipitations mensuelles à l’échelle du massif de 1950 à 2010 avec des valeurs journalières de température et des précipitations jusqu’en 2016. Il sera également étudié l’évolution des précipitations neigeuses et le développement de scenarios climatiques futurs régionalisés.
- Le projet CANOPEE (forêt) prévoit d’amplifier le suivi de la phénologie des principales essences forestières pyrénéennes, de travailler sur l’évolution de la distribution et sur la vulnérabilité de ces essences selon différents scénarios d’évolution du changement climatique. Un travail sera mené sur les pratiques de gestion forestière adaptatives.
- Le projet FLORAPYR (flore) permettra de compléter l’atlas floristique des Pyrénées avec de nouvelles espèces, d’initier le déploiement du « Programme International de Suivi d’Espèces Végétales de Haute Montagne – Gloria » et de dresser une première « liste rouge » d’espèces menacées dans les Pyrénées.
- Le projet REPLIM (lac et tourbières) permettra de constituer un réseau transfrontalier de lacs et de tourbières sur l’ensemble du massif pour y suivre différents paramètres physico-chimiques et caractériser l’impact du changement climatique sur ces écosystèmes vulnérables considérés comme « sentinelles ».
Contacts : Tiphaine BARET, Direction des relations européennes et internationales ; Schéhérazade AOUBID, Direction de la transition écologique et énergétique