La Présidente de Régions de France Carole Delga a rencontré ce mercredi 16 octobre le ministre délégué à l’Industrie Marc Ferracci. Un échange permettant d’aborder dans le contexte économique et financier fortement dégradé que nous connaissons actuellement, a interrogé le ministre sur le cap envisagé pour l’action économique de l’État.
En effet, les Régions ne pourront être la variable d’ajustement du retrait non concerté de l’État des politiques publiques dont celui-ci n’a plus les moyens concernant l’action économique. Les décisions budgétaires du Gouvernement pour le PLF et la contribution injuste et disproportionnée demandée par l’État aux Régions (1,3 Mds d’euros) auront un impact direct sur le niveau d’investissement de celles-ci, notamment sur l’action économique dont elles sont cheffes de file.
La Présidente Delga a en particulier souligné la situation inquiétante des entreprises dans les territoires depuis plusieurs mois, prises en étau entre le remboursement accéléré des PGE, le gel des investissements et le manque de perspectives économiques. Cette situation pourrait s’aggraver compte tenu de l’impact de 0,5 points des coupes budgétaires envisagées par l’Etat sur les perspectives de croissance.
La situation économique ne doit pas nous couper des investissements nécessaires pour l’avenir ! La confirmation du maintien du programme France 2030 dans son intégralité (54 Mds), dans lequel est inscrit le programme d’investissement d’avenir État-Régions, doit aller en ce sens : l’efficacité du programme devra encore plus s’appuyer l’accélération et la simplification des procédures pour les porteurs de projets, grâce à un meilleur dialogue opérationnel État-Région.
Garder le cap national de la réindustrialisation « jusqu’au dernier kilomètre » nécessite aujourd’hui d’aller vers une plus grande territorialisation des dispositifs d’accompagnement aux entreprises, et d’instaurer un dialogue et des méthodes plus efficaces entre les acteurs publics mobilisés.