L’UGAP vient de publier la troisième note de conjoncture sur l’impact de la crise des matières premières et des difficultés d’approvisionnement sur les marchés.
Comme tous les acheteurs publics, l’UGAP se trouve confrontée à une conjoncture économique mondiale dont la situation dégradée s’inscrit dans une durée sensiblement plus longue que ce qui était anticipé.
Aux conséquences de la crise sanitaire de 2020, de la déstabilisation des transports internationaux et des fortes hausses des prix des matières premières, sont venues s’ajouter la crise ukrainienne, la réapparition de foyers épidémiques en Chine, une fragilisation de l’euro face au dollar et un relèvement des taux directeurs par la Banque centrale américaine.
Or, les effets, sur les tensions inflationnistes, du relèvement des taux directeurs américains et bientôt européens ne semblent pas encore de nature à inverser la tendance. Aussi, les observateurs anticipent plutôt le maintien de prix élevés.
L’établissement reste donc très vigilant sur l’évolution du contexte de chaque filière industrielle et s’efforce de donner à ses clients le plus de visibilité possible sur les questions de disponibilité et/ou de délai de livraison.
Pour continuer autant que possible à approvisionner ses clients, mais également dans le cadre de son engagement en faveur de l’instauration de relations responsables avec les fournisseurs, l’UGAP surveille avec une vigilance toute particulière l’évolution de la situation des marchés en forte tension.
À cet effet, l’établissement maintient un dialogue soutenu avec ses 700 fournisseurs de premier rang et privilégie, autant que possible, la voie de l’allongement des délais de livraison contractuels et a mis en place un dispositif permettant d’ajuster temporairement les prix. En raison de leurs volumes et des efforts commerciaux consentis par les fournisseurs pour les remporter, ce sont en effet souvent les marchés conclus avec l’UGAP qui les mettent le plus rapidement en difficulté.
À ce stade, il convient de noter que même lorsque les industriels continuent de produire, il leur est de plus en plus difficile de s’engager sur des prix et des délais de livraison au-delà de quelques mois, voire de quelques semaines, tant sont grandes leurs propres incertitudes sur la manière dont ils seront approvisionnés en intrants de fabrication et à quel prix.
Au-delà, la situation de grave pénurie ou de totale indisponibilité de certaines matières premières ou de certains composants peut également conduire à ce que soient proposées des modifications des matériels à livrer. (…)
Lire la suite ici : 3ème note de conjoncture UGAP crise matières premières du 07 06 22