Le lundi 27 mai dernier, Stéphane Perrin Sarzier, Président délégué Finances de Régions de France et Sandrine Derville, Vice-présidente de la Région Nouvelle-Aquitaine, ont rencontrés, au nom de Régions de France, Stanislas Guérini, Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques de France.
L’occasion d’une part pour le Ministre de préciser le sens et l’esprit de sa réforme. Également l’occasion pour les élus Stephane Perrin Sarzier et Sandrine Derville de présenter les attentes des Régions et souligner leurs spécificités.
Pour rappel, loin des idées reçues, les Régions ce sont 97.000 agents (soit, seulement 5 % de l’ensemble de la fonction publique territoriale), dont 77 % sont d’agents de catégorie C, majoritairement affectés dans les lycées.
Comme les autres échelons de collectivités, elles sont donc tout autant confrontées au problème d’attractivité qu’aux risques d’usure professionnelle, deux sujets qui ont été au cœur de l’échange entre le Ministre et les élus régionaux.
Si ce rendez-vous a confirmé une ambition partagée d’avancer sur ces deux enjeux majeurs, Stéphane Perrin-Sarzier et Sandrine Derville ont fait part de leur expérience concrète, sur les autres sujets soulevés par le Ministre, en matière de licenciement, de rémunération au mérite et de suppression des catégories notamment.
Stephane Perrin Sarzier et Sandrine Derville ont par ailleurs réaffirmé la position des Régions sur l’instauration de négociations annuelles obligatoires sur les salaires qui n’ont de sens que si elles sont bien corrélées au calendrier budgétaire des collectivités territoriales mais aussi au Projet de loi de finances présenté par le gouvernement, qui doit en tirer toutes les conséquences budgétaires.
Stephane Perrin Sarzier et Sandrine Derville ont enfin avancé plusieurs propositions visant :
- à encourager, au même titre que pour les apprentis, l’intégration des « contrats CIFRE », à l’issue de leur contrat ;
- à restaurer une offre de médecine du travail, aujourd’hui en grande carence au sein des administrations territoriales ;
- à prendre en compte la situation particulière des agents de la fonction publique territoriale, en poste à l’étranger ;
- à mieux reconnaître l’expérience professionnelle, dans l’accès à la fonction publique ;
- à avancer vers une forme de « GPEC publique territoriale », visant à mieux organiser l’employabilité des agents, leur parcours et leur mobilité, à l’échelle d’un bassin d’emploi, etc.
Un dialogue constructif que les Régions entendent poursuivre, tout particulièrement dans le cadre des réunions prévues entre le Ministre et la Coordination des employeurs territoriaux (CET) mais aussi dans celui des réunions multilatérales, essentielles à la prise en compte des positions et propositions portées par les organisations syndicales.