Réalisée dans le cadre d’un partenariat entre l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), le laboratoire Arènes (UMR CNRS 6051) et la chaire Territoires et mutations de l’action publique (TMAP), cette étude vise à mieux comprendre comment les conseils régionaux prennent en compte les jeunes dans leurs politiques publiques.
Cette étude analyse tout d’abord les évolutions dans le temps du périmètre d’intervention des conseils régionaux en direction des jeunes.
Trois principaux mouvements sont ainsi repérés :
- Un mouvement de consolidation continu de la compétence des conseils régionaux en matière de gestion des lycées
- Un mouvement qui se traduit par la structuration, plus récente, d’un nouveau champ d’intervention relatif à l’orientation scolaire et professionnelle des jeunes.
- Un mouvement qui se caractérise par un affaiblissement en matière de formation professionnelle
Ce rapport observe également comment les conseils régionaux développent des dynamiques transversales de prise en compte des jeunes. Celles-ci se matérialisent à travers le développement d’une offre et de dispositifs dédiés, tels que les conseils régionaux de jeunes et les cartes et/ou applications mobiles dédiées à ce public.
Enfin, à travers la loi Égalité et citoyenneté, le conseil régional s’est vu confier, en 2017, un rôle de collectivité « cheffe de file » en matière de « politique de la jeunesse ». Cette loi a dans le même temps instauré le principe de mise en place d’un « dialogue structuré » annuel au niveau régional – sans néanmoins en confier explicitement le pilotage au conseil régional. Au regard de ces enjeux, ce rapport fait apparaître plusieurs modalités de gouvernance des politiques de jeunesse au niveau régional. Un premier type de gouvernance repose sur la mise en place d’une logique de co-élaboration des orientations stratégiques. Un second type de gouvernance repose, quant à lui, sur une logique d’affirmation institutionnelle du conseil régional. Enfin, dans certains cas, le conseil régional fait le choix de ne pas se positionner comme animateur d’une gouvernance régionale des politiques de jeunesse.