La Région s’engage à nouveau aux côtés de l’État avec le vote en séance plénière du 11 mars 2024 du Pacte Régional d’investissement dans les compétences (PRIC) 2024-2027. L’objectif : améliorer l’accès des publics prioritaires aux formations, en lien avec les besoins en recrutement des entreprises, notamment sur les secteurs en tension. L’idée est de former au moins 50 000 chercheurs d’emploi chaque année.
Alors que la Région vient de voter sa nouvelle stratégie pour la formation professionnelle, le Pacte Régional d’investissement dans les compétences (PRIC) 2024-2027 est l’opportunité d’amplifier son action pour répondre aux besoins de compétences et de qualification de l’économie et des territoires et pour favoriser l’émancipation, l’insertion et l’évolution des Néo-Aquitains tout au long de leur vie professionnelle.
Des ambitions et engagements partagés avec l’État pour 2024-2027
Le Pacte régional d’investissement dans les compétences 2024-2027, bientôt signé avec l’État, a pour objectif de permettre d’augmenter le nombre de personnes en recherche d’emploi prioritaires formées au-delà de ce que la Région ferait seule. La formation d’au moins 50 000 chercheurs d’emploi est visée chaque année.
Les formations éligibles sont les suivantes :
- les formations qui consolident les compétences de base : compétences socle, illettrisme, illectronisme, français-langue étrangère et évaluations CléA
- les formations qui préparent à un métier, certifiantes ou non, en lien avec la liste des métiers concernés par les difficultés de recrutement et liés aux transitions écologique et numérique annexée à chaque convention financière annuelle.
Au-delà de cet objectif principal, la Région Nouvelle-Aquitaine et l’État définissent annuellement des objectifs complémentaires à partir de diagnostics partagés par typologie de publics prioritaires, sur le nombre d’entrées visé pour ces publics, et en lien avec les métiers prioritaires.
La Région s’engage ici à mobiliser a minima chaque année une dépense totale de formation professionnelle en faveur des personnes en recherche d’emploi de 142 millions d’euros. Pour l’État, les crédits seront contractualisés au travers de conventions financières annuelles. Une dotation de 80 millions d’euros est ainsi prévue pour le Pacte Nouvelle-Aquitaine pour l’année 2024.
Qui est le public prioritaire en recherche d’emploi ?
Sont définis « public prioritaire en recherche d’emploi » :
- sans condition de diplôme pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active (BRSA), les travailleurs en situation de handicap ou les seniors de 55 ans et plus ;
- les jeunes de moins de 26 ans jusqu’à bac +2 non obtenu ;
- les personnes en recherche d’emploi entre 26 et 54 ans sans le baccalauréat.
Quel bilan pour le précédent Pacte 2019-2023 ?
Le Pacte signé avec l’Etat en 2019, d’une durée initiale de 4 ans, doté d’une contribution de l’État de 502 millions d’euros et de 648 millions d’euros de la Région, est arrivé à échéance le 31 décembre 2023. Il aura permis d’amplifier l’effort de formation vers les publics les plus éloignés de l’emploi en leur apportant des solutions nouvelles, de former aux emplois d’aujourd’hui et aux métiers de demain et de répondre aux besoins des secteurs en tension, de transformer les pratiques et d’accompagner les organismes et l’appareil de formation dans les transformations qu’ils subissent :
- De 2019 à 2023, plus de 220 000 chercheurs d’emploi ont été formés par la Région avec l’appui du Pacte.
- En 2022, la Nouvelle-Aquitaine était la Région de France où la surreprésentation des publics prioritaires dans les entrées en formation était la plus forte de France, avec un taux de 79 % contre une représentation de ces publics dans la demande d’emploi de 68 %.
- A l’issue des formations qualifiantes, le taux de sortie positive (insertion dans l’emploi et formation complémentaire) était de près de 70 % à six mois et de près de 80 % à 12 mois.
- Le Pacte a permis une transformation de la commande publique de formation avec la mise en oeuvre à grande échelle de 2 habilitations de service public permettant par une offre de service intégrée (accompagnement, hébergement, restauration) pour une meilleure prise en charge des chercheurs d’emploi les plus vulnérables.
- Le soutien à l’innovation et l’expérimentation s’est concrétisé au travers d’appels à projets par l’aide de 240 initiatives sur tout le territoire dont 82 au titre des Actions de Formation en Situation de Travail (AFEST) qui ont concerné près de 400 entreprises.
- L’appareil de formation s’est transformé avec l’animation d’un contrat régional de la filière dédié aux métiers de la formation et l’accompagnement stratégique et digital des organismes de formation.