A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes ce lundi 8 mars 2021, découvrez le portrait de Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-France-Comté: son parcours, ses ambitions et son combat pour l’égalité.
Marie-Guite Dufay l’a souvent répété, depuis qu’elle a pris la tête de la Région Franche-Comté en 2008, puis de la Région Bourgogne-Franche-Comté en 2016 : elle n’a jamais cherché à « faire carrière » en politique. Aux grands discours, aux manœuvres d’appareil, elle préfère de beaucoup l’action, le concret, le tangible.
Ce goût de la réalisation concrète, Marie-Guite Dufay l’a forgé d’abord au long de son parcours professionnel et associatif. Ayant passé sa jeunesse dans le Cantal, auquel elle reste très attachée, et après Sciences Po Paris, Marie-Guite Dufay rejoint la Franche-Comté en 1971. Au sein de la préfecture, elle travaille aux affaires économiques, puis avec le centre culturel Pierre-Bayle, une structure originale et foisonnante qui a marqué l’histoire de Besançon. Plus tard, Marie-Guite Dufay intégrera les services de l’ANPE. L’économie, l’emploi et le social, la culture, des questions qui demeureront au cœur de son engagement personnel et politique. Ainsi que les questions d’égalité : entre-temps, elle a en effet participé à la mise en place, en Franche-Comté, de ce qui deviendra les Centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), avant d’en devenir la responsable régionale.
Lorsqu’elle entre en politique, auprès des maires de Besançon Robert Schwint, puis Jean-Louis Fousseret, Marie-Guite Dufay continue à creuser ces sujets qui lui sont chers : politique de la ville, politiques sociales… En 2004, élue au conseil régional de Franche-Comté, elle devient 1re vice-présidente, chargée du développement économique, de l’ESS et de l’emploi. Avant de prendre la tête de l’exécutif régional en cours de mandat, suite au décès du président Raymond Forni.
Si les droits des femmes n’ont cessé d’être au cœur des préoccupations de Marie-Guite Dufay, c’est avec plusieurs convictions : celle, d’abord, que l’égalité doit être revendiquée pour toutes et tous, femmes et hommes ; celle, aussi, que la liberté et l’égalité des unes participe à la liberté et à l’égalité des autres ; et la conviction, également, que ces droits passent en premier lieu par l’égalité d’accès à la formation et aux compétences.
Mais bien d’autres actions doivent et peuvent être menées. Ces dernières années, une politique volontariste a ainsi été conduite à partir de la politique sportive, pour favoriser la pratique du sport par les femmes autant que pour développer leur représentation dans les instances institutionnelles et associatives. Autre axe de travail en cours : des formations visant à lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Mises en place avec un cabinet spécialisé, ces formations ont été proposées d’abord au secteur sportif, mais aussi à l’encadrement et aux élues et élus de la Région. Avec succès, puisque ces formations sont aujourd’hui sollicitées par l’ensemble du monde associatif, preuve d’une réelle prise de conscience de ce problème dans notre société.
En mars 2021, alors que la Bourgogne-Franche-Comté lance sa 3e édition du « Printemps de l’égalité », mais alors, également, que la crise née du Covid-19 a bouleversé notre quotidien depuis plus d’un an, le combat pour l’égalité est plus que jamais nécessaire, afin que chacune et chacun se sente libre et en mesure de mieux articuler formation, travail, vie personnelle, vie familiale, chacune et chacun selon les priorités qui lui sont propres. Cette exigence pour soi, c’est aussi la condition première d’une vie épanouie avec et dans la collectivité.