Le ministre des Transports a récemment annoncé un changement de la séquence des prochains mois relative aux Services express régionaux métropolitains (SERM), avec la conférence de financement initialement prévue en juin qui se trouve en sursis. Cette note met en perspective les projets développés par les Régions, leurs niveaux d’ambitions, confrontés à l’absence de moyens et de concrétisation d’un « New Deal ferroviaire » par l’Etat.
Même si l’avenir des SERM est souvent envisagé du point de vue national, comme s’ils avaient apparu à la suite d’une initiative présidentielle, il convient de rappeler que ce sont des projets d’essence locale, initiés souvent depuis plusieurs années avec déjà plusieurs réalisations effectuées. L’Etat devra être présent avant tout pour garantir un financement durable et stable, qui permette aux projets de croître dans la durée – ces projets étant par nature sur le temps long.
La Région se trouve au centre de ces projets car elle est compétente pour les mobilités interurbaines et pour l’organisation des TER. La coopération locale sera cruciale pour le bon fonctionnement de ces projets, centrés sur le report modal, l’intermodalité et le développement du ferroviaire.
Il y a en métropole une trentaine de projets s’apparentant, à des degrés divers, et à l’échelle d’un portage régional, à des SERM ; la Région est généralement soutien, voire motrice de ces projets. Et l’approche multimodale mise en avant par le Ministère, au-delà du seul périmètre ferroviaire, ne manque de susciter l’émergence de nouveaux projets.
Une quinzaine d’entre eux, organisés plus spécifiquement et soutenus par les Régions, s’organisent autour de métropoles. Il convient de réaliser les enjeux des SERM pour les Régions, afin de montrer en particulier que le débat national porte sur des projets portés en premier lieu par les collectivités.