Dans le sujet des mobilités, qui s’invite dans le quotidien des Français, le ferroviaire est actuellement au cœur du débat. Si le train est un mode de transport utilisé par nombre de nos concitoyens, il est cependant … menacé.
L’entretien du réseau, le maintien ou la remise en activité des petites lignes, si chères aux territoires, ont un coût, très conséquent. Raison pour laquelle de nombreuses voix s’élèvent pour alerter sur l’urgence à préserver, entretenir, un réseau ferré vieillissant quand il devrait au contraire bénéficier d’investissements massifs pour répondre aux enjeux d’aménagement du territoire, d’environnement mais aussi, de pouvoir d’achat, à l’heure où l’on ne parle que de hausse du prix du carburant.
Dans une tribune publiée dans le Monde du 19 juillet, Jean Rotter, Président de la Région Grand Est et Président de la commission mobilité, transports et infrastructures à Régions de France, alerte la Première ministre, Elisabeth Borne sur un « modèle français à bout de souffle ». « Il n’y aura pas de transition écologique sans le train et il n’y aura pas de train sans que notre pays décide, enfin, des financements fortement accrus et garantis sur le long terme ».
Des propos qui font écho à ceux de Jean-Luc Gibelin, Vice-Président chargé des transports et mobilités de la Région Occitanie et Renaud Lagrave, Vice-Président chargé des transports et mobilités de Nouvelle-Aquitaine, relayés dans une autre tribune du Monde, publiée le 17 avril où ils pointent les contradictions d’un État qui « veut sauver les petites lignes et en même temps ne met pas les moyens nécessaires et urgents ». Ils lui demandent de « tenir ses engagements … et qu’il investisse comme en Allemagne ».
Quand l’État fédéral consacre 13 Mds d’euros par an à son réseau, la France, elle, n’en consent que 2,7. Le constat est ici sans appel.
C’est d’ailleurs en ces termes que le Président de la SNCF, Jean-Pierre Farrandou, évoquait le sujet dans un article des Echos, publié le 13 juillet en demandant « 100 milliards sur 15 ans » « pour un doublement de la part modale du rail, afin de tenir les engagements environnementaux de la France… »
Il sera aussi au cœur des échanges des Présidents de région avec Elisabeth Borne, Première ministre, ce jour, à Matignon.
Lire La Tribune du Président Jean Rottner