Le conseil d’administration de la SNCF, réuni le 24 février, a arrêté les comptes consolidés du Groupe SNCF pour l’exercice 2020. Les résultats 2020 du Groupe SNCF sont marqués par l’impact économique de la crise sanitaire de la Covid-19 et plus marginalement par les grèves de début 2020 liées à la réforme des retraites.
- Le chiffre d’affaires est en retrait de -14% par rapport à 2019 pour atteindre 30 Mds€, impacté par les conséquences de la crise sanitaire à hauteur de -6,8 Mds€.
- La marge opérationnelle-EBITDA s’élève à 2,0 Mds€ avec un impact Covid de -5,4 Mds€ et le résultat net est négatif à -3,0 Mds€.
- La dette nette du Groupe s’établit à -38,1 Mds€ (après reprise de 25 Mds€ par l’État au 1er janvier 2020).
Un exercice 2020 marqué par une crise sans précédent, mais le Groupe démontre sa résilience
Le Groupe démontre également la résilience de son modèle et sa capacité à amortir le choc dans un contexte de crise inédit.
- Il a su réagir en adaptant son offre et sa politique commerciale, afin d’accompagner et de soutenir la reprise, avec un rebond marqué lors des vacances d’été et d’hiver.
- Le caractère diversifié des activités du Groupe contribue à sa résilience : Geodis en particulier est en croissance sur l’année (+4,5%) et les activités conventionnées présentent une certaine résistance (Transilien +2%, TER -4% et Keolis -8%).
- Un plan de crise structurant et des mesures d’économies inédites mis en place dès avril ont un impact favorable sur la trésorerie disponible du Groupe de 2,5 Mds€ à fin 2020.
- Au terme de cette année exceptionnelle, l’entreprise conserve une assise financière solide et la confiance des investisseurs, notamment grâce au plan de relance du secteur ferroviaire (4,7 Mds€) et aux mesures en faveur du train, en particulier du fret ferroviaire, décidés par l’Etat.
- Le Groupe a démontré plus que jamais son rôle d’utilité publique à chaque étape de la crise, en travaillant quotidiennement avec le gouvernement et les territoires pour contribuer à l’effort sanitaire, et pour maintenir le socle de mobilité (transports du quotidien, transport de marchandises essentielles) indispensable au bon fonctionnement de l’économie.
Le Groupe accélère sa mutation ainsi que son développement pour répondre à son ambition de devenir le champion mondial de la mobilité durable.
- Le Groupe poursuit son adaptation industrielle et commerciale tout en renforçant les fondamentaux de l’excellence opérationnelle.
- À l’international, les objectifs de développement sont soutenus et sélectifs pour Keolis et Geodis. Ces deux actifs stratégiques, véritables relais de croissance pour l’avenir, contribuent à la résilience et à la rentabilité du Groupe.
- Le Groupe aborde l’ouverture à la concurrence des activités ferroviaires de voyageurs en France dans une posture de conquête. Il renforce son dialogue avec les autorités organisatrices de mobilités pour leur proposer une stratégie et des solutions sur mesure.
Le soutien de l’État et la mobilisation de SNCF
Le soutien de l’État et la mobilisation de SNCF pour réaliser un plan de crise et d’économies permettent derésister au choc et de restaurer la trajectoire financière du Groupe.
SNCF bénéficie du soutien et de l’engagement des pouvoirs publics, qui ont fait du ferroviaire un impératif et une condition indispensable de la reprise économique. Le plan de soutien du secteur ferroviaire décidé par l’État de 4,7 Mds€ principalement au bénéfice du réseau ferroviaire, dont 4,05 Mds€ sous forme d’augmentation de capital de SNCF SA, s’ajoute à la reprise de dette de 35 Mds€ (25 Mds€ au 1er janvier 2020 et 10 Mds€ à venir en 2022).
Cela démontre l’importance accordée par le Gouvernement au secteur des mobilités durables et place SNCF au coeur de la stratégie bas carbone de la France. Ce montant sera mis à profit pour assurer la régénération et la modernisation du réseau ferroviaire. D’autres objectifs et actions sont attachés à ce soutien, notamment la relancedu fret ferroviaire et la lutte contre les inégalités territoriales.
En complément, SNCF a engagé un ensemble de mesures d’économies additionnelles inédites destinées à limiter l’impact de la crise. Celles-ci incluent la réduction des frais de structure et de fonctionnement, le report ou l’abandon de certains projets et investissements non prioritaires et le pilotage de la trésorerie. Les mesures de réduction ont été guidées par une sanctuarisation des projets liés à la sécurité et à la régénération du réseau ferroviaire. Les projets liés au maintien en conditions opérationnelles des matériels roulants, des installations fixes et des systèmes d’information en particulier ont été préservés. À fin 2020, la combinaison de ces initiatives contribue à des économies ayant un impact favorable sur la trésorerie disponible du Groupe de 2,5 Mds€.