Enedis et l’Ademe Île-de-France quantifient les nombres de points de recharge ouverts au public à installer.
Le manque de points de recharge ouverts au public peut être un frein au développement de la mobilité électrique sur route et une mauvaise implantation peut coûter cher en réseau public de distribution d’électricité.
C’est pourquoi Enedis et l’Ademe Île-de-France ont piloté une étude pour définir le nombre optimal de points de recharge ouverts au public à installer sur chaque commune francilienne dans une logique de système de recharge régional sans discontinuité, l’automobiliste ignorant les frontières administratives des territoires dans ses déplacements.
Cette plaquette présente l’étude et ses principaux résultats sur les quantités de points de recharge nécessaires pour faciliter l’itinérance au travers de l’Île-de-France, en urbain dense et en rural diffus.
Implanter au mieux le réseau de points de recharge ouverts au public
Développer la mobilité électrique sur route signifie mettre en place les infrastructures de recharge nécessaires et suffisantes pour que les usagers puissent se déplacer en toute sérénité.
Cela signifie d’abord étudier l’évolution des besoins de déplacement des Franciliens, y compris sous l’effet d’un événement exceptionnel comme une crue ou une pandémie de type Covid-19, mais aussi réfléchir à l’implantation de ces infrastructures pour qu’elles soient utilisées le plus souvent possible afin d’assurer la rentabilité pour les opérateurs de bornes de recharge.
Cela signifie encore que le système de mobilité soit pensé dans une approche globale du territoire francilien sans discontinuité, et en lien avec les régions voisines.
Cela signifie enfin que l’implantation des bornes soit optimisée pour un coût d’installation et de raccordement au réseau public de distribution d’électricité le plus bas possible.
Une étude par puissance, pour chaque commune d’île-de-France
Cette étude présente, par puissance, pour chaque commune francilienne à la maille du quartier, le nombre de points de recharge accessibles au public nécessaires, en 2022, puis en 2035 selon différents scénarios, pour contenter les véhicules électriques rechargeables. Elle a été réalisée à partir des critères suivants :
• l’état des lieux complet des infrastructures de recharge publiques et privées, existant en Île-de-France;
• l’estimation en 2022 et en 2035 du parc de véhicules électriques et hybrides rechargeables;
• l’estimation en 2022 et en 2035 du nombre de points de recharge privés essentiels au développement de la mobilité électrique;
• l’identification de critères socio-économiques qui permettent d’évaluer la rentabilité des implantations de points de recharge accessibles au public;
• les effets d’événements futurs majeurs comme l’ouverture des nouvelles gares du Grand Paris Express, d’EOLE et des tramways, l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 et de l’évolution de déplacements en Île-de-France;
• l’analyse de la résilience de l’électromobilité en période de perturbations (aléas climatiques, dysfonctionnements techniques, attaques terroristes, etc.).
Elle a été réalisée avec les données les plus actuelles de la mobilité en Île-de-France. Elle s’appuie sur les expertises de la préfecture de région, de l’Ademe, d’Île-de-France Mobilités, de l’Avere, de la Région Île-de-France, de l’Institut Paris Région, du cabinet Solstyce et d’Enedis.
Une vue d’ensemble du territoire régional
Cette étude a été pilotée en respectant une vue d’ensemble du territoire francilien interconnecté avec les régions voisines. Il appartient aux maîtres d’ouvrage, à savoir les communes, les intercommunalités ou les syndicats d’énergie, de décider de l’installation des points de recharge ouverts au public. Cette étude, dans sa logique de réseau régional, est une réflexion stratégique territoriale qui peut les aider dans leurs choix.