Sud : les écoles de la deuxième chance, piliers de la formation régionale
Engagée dans une politique de formation volontariste, la Région Sud finance l’École de la deuxième chance à Gap. L’occasion de rappeler que l’offre de formation doit profiter à toutes et à tous.
Alors que la compétence de l’apprentissage est depuis peu la responsabilité de l’État, le travail réalisé par les Régions a débouché sur des résultats concrets : en 5 ans, les effectifs d’apprentis ont augmenté de 18% et l’offre de formation de 10%. Également, à l’issue d’un cycle dans un CFA (Centre de Formation des Apprentis), le taux de sortie vers l’emploi est de 80%. Aujourd’hui, si l’apprentissage ne dépend plus des collectivités régionales, la Région Sud poursuit ses efforts pour former tous ses jeunes et les préparer au marché du travail.
« Au cœur de notre politique de formation, les Écoles de la deuxième chance sont, plus qu’un bras armé, une véritable main tendue à tous les habitants de la région qui n’ont pas pu suivre une scolarité complète. Elles témoignent de notre volonté d’offrir à tous la meilleure formation possible ».
L’inauguration des locaux de l’École de la 2ème chance de Gap dans les Hautes-Alpes, vendredi 7 février, a donné l’occasion à Renaud Muselier de rappeler la forte implication de la Région en faveur de la formation professionnelle, en présence de Muriel Pénicaud, ministre du Travail.
100 millions d’euros pour la formation professionnelle
Des Alpes au littoral, de Menton à Avignon, la Région consacre plus de 100 millions d’euros par an à la formation professionnelle. Celle-ci se répartit sur 28 filières et plus de 80 sites. Engagée pour remporter la bataille de l’emploi aux côtés des entreprises, la Région Sud adapte l’offre de formation aux réalités du terrain. Pour autant, elle assure aux personnes sans qualification et aux jeunes déscolarisés, la possibilité d’intégrer des dispositifs visant une insertion professionnelle. Les Écoles de la 2ème chance apportent une véritable solution avec 61 % des jeunes inscrits, accèdent ensuite à un emploi ou à une formation qualifiante.
« C’est une école ou chacun pourra retrouver un sens à son parcours, une écoute et un espoir. C’est une réinsertion scolaire mais aussi sociale. C’est une deuxième chance parce « rien n’est jamais foutu » d’avance. Notre jeunesse mérite une seconde chance, et quelque part c’est ça l’égalité des chances, a notamment déclaré le Président de la Région. A Gap, 90 jeunes de l’ensemble des Hautes-Alpes seront accueillis. Ils seront conseillés et orientés, grâce à Pôle Emploi et à la Mission Locale. La Région, à l’initiative du projet, a soutenu cette école à hauteur de 80 000 euros en 2019 et de 200 000 euros en 2020.
Pérenniser les emplois
« Dans les Hautes-Alpes, nous avons un cadre de vie incroyable, une richesse et une diversité économique et culturelle. Mais nous avons une jeunesse que nous voulons voir grandir et rester dans nos territoires. Dans ce département, 2 259 jeunes de 15 à 29 ans sont sortis du système scolaire, sans emplois, ni formations. Le sens de notre action c’est de donner à tous les jeunes de ce territoire qui en ont l’envie, la possibilité de se former, de développer leur pratique sportive, culturelle et d’être pleinement acteur de la société dans laquelle ils vivent », a aussi souligné Renaud Muselier.
Le Président a tenu à saluer les partenaires de la Région impliqués dans la formation à l’image du Centre de Formation d’Apprentis de Gap, de l’Agence nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, Pôle Emploi, la Mission Locale, la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics des Hautes-Alpes, la Ville de Gap et le Département des Hautes-Alpes. « Nous nous mobilisons ensemble pour conserver ici nos savoir-faire et pérenniser nos emplois », s’est félicité Renaud Muselier.
Les Écoles de la 2ème chance
Les Écoles de la deuxième chance (E2C) permettent à des jeunes motivés, sans diplôme ni qualification professionnelle, d’intégrer une école dédiée à la construction de leur projet d’insertion sociale et professionnelle. Elles proposent un parcours en trois volets : une remise à niveau des savoirs de base (français, mathématiques, culture générale, bureautique, savoir-être), des stages en entreprise (qui constituent souvent près de la moitié du temps du parcours) et des activités culturelles et sportives. Il existe une période d’intégration. Elle permet de mesurer la motivation du jeune et de voir s’il respecte le règlement intérieur de l’école. À son terme, un bilan entérine ou refuse l’entrée en formation au sein de l’E2C. Si ce bilan est positif, le jeune devient alors stagiaire de la formation professionnelle et reçoit à ce titre une rémunération mensuelle.
Retrouvez les coordonnées des Écoles de la 2ème chance sur orientationsud.fr rubrique lieux d’information ou 0 800 600 007