samedi 03 juin 2023
25 novembre 2020

Sud: sauvons nos crèches de Noël !

sud, région, crèches, santons, Noël, Covid-19Lundi 23 novembre, Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président de Régions de France, recevait les santonniers du territoire, pour leur témoigner le soutien de la Région Sud en cette période difficile.

Alors que la traditionnelle crèche de Noël a pris corps dans le hall d’entrée de l’Hôtel de Région depuis ce week-end, les perspectives pour les santonniers sont incertaines à un mois de Noël.

La crèche, une tradition et un savoir-faire séculaire à préserver

La première trace des crèches remonte à 1223. C’est Saint-François d’Assise qui, la nuit de Noël en cette année, célèbre la messe de minuit à Greccio, en Ombrie, Italie, entourée d’une crèche vivante.
Aujourd’hui, le santonnier est ainsi le porteur d’une tradition née en Italie dont la Provence est devenue le berceau depuis plusieurs siècles.
En Région Sud, la première foire aux santons s’est tenue à Marseille en 1803, à l’occasion des préparatifs de Noël. Alors que le métier de santonnier n’est reconnu par aucun titre, c’est un art qui s’acquiert par l’apprentissage et la transmission du savoir-faire des anciens.

Le santonnier travaille 9 mois dans son atelier et réalise entre 80 et 90% de son chiffre d’affaire le dernier trimestre de l’année dans le cadre des foires aux santons et des marchés de Noël.

Aujourd’hui, c’est une profession, une tradition, qui risque de disparaitre si rien n’est fait pour leur venir en aide. Les santonniers représentent les racines et les valeurs de la Région Sud, où « faire la crèche » est un acte traditionnel des fêtes de fin d’année qui rassemble les petits enfants, les parents, les grands parents avec des santons qui se transmettent de génération en génération.

Les annulations en cascade ces derniers jours des foires aux santons et marchés de Noël met en péril toute l’activité des santonniers et créchistes.

Une enquête réalisée par la profession confirme qu’a ce jour, 30% des ateliers ne survivront pas et fermeront au 31 décembre 2020, mettant ainsi un terme à autant de savoir-faire, de transmissions séculaires, d’engagement d’une vie d’artisan, car le santonnier est bien souvent un petit artisan qui n’a pas la trésorerie nécessaire pour faire face aux chocs.

Quels leviers pour sauver cette profession emblématique de notre territoire?

Depuis ce printemps, les entreprises fers de lance du tourisme de savoir-faire en Région Sud sont inscrites aux secteurs S1 et S1bis pour bénéficier des aides d’État les plus hautes (notamment les 10 000€ du Fonds de Solidarité Nationale).

Les santonniers et créchistes ont maintenant 3 portes d’entrées pour bénéficier des dispositifs d’aide :

  • Autres métiers d’art
  • Entreprises artisanales réalisant au moins 50 % de leur chiffre d’affaires par la vente de leurs produits ou services sur les foires et salons
  • Et enfin, depuis le 2 novembre “Tourisme de savoir-faire” (pour les nombreux labellisés « entreprises du patrimoine vivant » ou « qualité tourisme »)

Objectif Noël : les revendications de la Région Sud pour ses santonniers

  • La réouverture des ateliers pour accueillir, dans le respect des gestes barrières et des protocoles renforcés applicables aux commerces, la clientèle peu encline aux pratiques du e-commerce, donc au click and collect.
  • La reprise des foires sur le mois de décembre, en  marchés de plein vent, et, selon les modalités d’un déconfinement, la reprise des salons couverts avec la mise en place d’un protocole sanitaire pour permettre la tenue d’Orange Passion Provence, salon le plus emblématique pour la profession.

La plus grande foire pour les santonniers doit en effet se tenir à Orange les 11 et 13 décembre prochains : 30% du CA des santonniers est réalisé lors de cette « grand-messe » du santon, sur 2 jours !

Plus que jamais, la Région Sud ne laisse pas tomber ses santonniers !

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