Nouvelle-Aquitaine: signature du pacte alimentaire
Jeudi 7 janvier 2021, Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et Fabienne Buccio, préfète de la région Nouvelle-Aquitaine, signaient le Pacte alimentaire Nouvelle-Aquitaine. Cette signature marque l’acte II de la feuille de route Agriculture, Alimentation et Territoires, pour une alimentation durable et locale en Nouvelle-Aquitaine.
A travers ce pacte, lancé à l’initiative conjointe de la Région et de l’Etat, ce sont tous les acteurs issus des différents maillons de la chaîne alimentaire régionale – producteurs, transformateurs et distributeurs – qui s’engagent pour une alimentation durable, locale, saine et équitable en Nouvelle-Aquitaine. Une alimentation durable qui ne peut s’envisager sans le développement de modes de production et de distribution plus sobres, plus respectueux de l’environnement et de la santé, mais aussi des produits de qualité et des circuits-courts et/ou de proximité. Ce pacte alimentaire Nouvelle-Aquitaine s’intègre pleinement dans les ambitions de la feuille de route régionale Néo Terra. Il constitue en effet un des leviers d’action pour faire face aux mutations des modèles de production agricole, mais aussi pour relever les défis environnementaux et du changement climatique, tout en s’adaptant aux nouvelles attentes sociales et sociétales.
Quatre objectifs
Pour ce faire, ce pacte alimentaire Nouvelle-Aquitaine vise quatre objectifs
- Partager la valeur ajoutée : créer et partager la valeur ajoutée dans un souci de juste répartition garantissant la juste rémunération des producteurs et l’accès à une alimentation de qualité pour tous.
- Faire acte de solidarité : être solidaire avec les acteurs les plus touchés par la crise sanitaire et ses conséquences économiques en soutenant notamment les acteurs, entreprises et filières les plus impactés, ainsi que les consommateurs les plus en difficulté.
- Développer les produits locaux et de qualité, et ce dans tous les circuits de distribution et marchés régionaux avec une attention particulière à celui de la restauration collective publique.
- Développer une approche territoriale : relocaliser l’économie alimentaire dans une approche territoriale.
Une feuille de route 2021-2025
La signature de ce pacte alimentaire se traduit par l’adoption d’une feuille de route pour la période 2021-2025 qui comprend :
- le plan d’actions sur 2021–2025 et également la gouvernance associée à son suivi et son pilotage ;
- l’identification des dispositifs et outils d’accompagnement mobilisables afin d’en assurer la réussite ;
- des groupes de travail associant un partenariat plus large seront mis en place, notamment un comité de pilotage spécifiquement dédié au développement de l’approvisionnement en produits locaux, bio et de qualité en restauration collective publique.
Un plan d’action fondé sur cinq domaines d’action stratégiques
Enfin, la mise en œuvre de cette feuille de route s’appuie sur un plan d’action structuré autour de cinq domaines d’action stratégiques :
- Favoriser les circuits de proximité et la vente directe
Il s’agit de soutenir le développement de l’agriculture régionale de proximité et de qualité pour créer de la valeur dans les exploitations agricoles et renforcer les liens producteurs – consommateurs, notamment en développant la transformation et la commercialisation par les agriculteurs (diversification de l’activité et création de valeur ajoutée). - Faciliter les initiatives et dynamiques territoriales
Les actions visées ici doivent permettre de développer l’approvisionnement en produits locaux de qualité dans une démarche collective et territorialisée (soutien aux projets de production et de transformation sur les territoires, accompagnement à l’installation et à la diversification des producteurs…). - Structurer l’offre et organiser les filières pour répondre aux demandes des marchés régionaux (approche régionale)
Ce domaine d’action stratégique vise le développement de l’approvisionnement en produits locaux de qualité dans les différents marchés régionaux et infra régionaux (restauration collective publique, hors foyer, grande distribution, commerces de proximité, e-commerce). - Eveiller, informer et former les acteurs et les consommateurs
Parmi les actions prioritaires envisagées, figurent l’amélioration des connaissances sur les filières alimentaires locales afin, notamment de développer ces dernières et de renforcer la confiance entre consommateurs, citoyens et producteurs/transformateurs/distributeurs. Cela peut passer, par exemple, par la valorisation des produits locaux, la sensibilisation des jeunes sur l’alimentation et la santé, l’accompagnement des démarches de RSE (Responsabilité sociétale et environnementale) des producteurs, la formation des futurs professionnels aux principes et pratiques de l’alimentation durable… - Favoriser la solidarité et la citoyenneté alimentaire
Il s’agit ici d’accompagner la structuration des pratiques à forte utilité sociale et écologique en faveur d’un mode d’alimentation plus sain, solidaire et accessible à tous. Cela passe par le soutien aux initiatives citoyennes et entrepreneuriales en faveur d’une alimentation durable de qualité, le développement de la coopération au travers de projets portés par les acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) pour re-territorialiser le système alimentaire et favoriser la création d’emplois, notamment sur l’activité maraîchage…