Normandie: 376 friches réhabilitées en trois ans
A l’occasion d’une visite de deux friches industrielles en voie de reconversion à Louviers, un bilan a été dressé des actions engagées par la Région Normandie et l’Etablissement Public Foncier de Normandie (EPFN) pour la reconversion des friches d’activité sur le territoire.
La réhabilitation de l’îlot Thorel à Louviers
Cet îlot, d’une superficie d’environ 4 600 m², abritait une ancienne usine textile datant du XIXème siècle qui fut ensuite transformée en concession de voitures/garage Renault. Les premières réflexions sur la reconversion de ce site sont anciennes : l’acquisition du site par l’EPF pour le compte de la ville date de 1996.
Une large partie de l’îlot a été démolie et devrait accueillir prochainement une résidence de 75 logements sociaux orientée vers la place Thorel (permettant notamment l’accueil de personnes âgées) avec un espace commercial en rez-de-chaussée.
Subsiste aujourd’hui une partie en sheds (toiture en dents de scie), témoin du passé industriel et textile de la Ville, à réhabiliter pour accueillir des activités tertiaires et communautaires (comme la maison du vélo portée par la CASE) et qui sera intégrée dans le programme d’aménagement prévoyant un second bâtiment neuf de logements et des commerces.
A ce jour, l’intervention a porté sur des études techniques et des travaux de démolition partielle, désamiantage et dépollution des sols. Une consolidation structurelle des sheds a été réalisée, dans l’attente de leur réhabilitation.
D’un montant total de 1,16 million d’euros, la Région finance ce projet à hauteur de 452 000 euros, et l’EPF à hauteur de 396 007 euros.
Déjà 376 sites réhabilités en Normandie
La Région Normandie a signé en avril 2017 la première convention à l’échelle de la Normandie réunifiée, pour un montant de 100 millions d’euros jusqu’à fin 2021.
Cette convention porte sur divers dispositifs pour l’accompagnement et le développement des territoires :
- L’habitat : restructuration d’ilots dégradés, minoration foncière pour encourager au développement des logements aidés…
- Les expérimentations : revitalisation des centres, secteurs de gares, villes de la reconstruction…
- L’observation et les stratégies foncières, déterminantes pour un aménagement durable du territoire,
- La résorption et la reconversion des friches, nombreuses sur notre territoire et véritable opportunité de développement dans une logique de rationalisation de la consommation foncière.
Fin 2019, le taux d’engagement de la convention est de 83% dont :
- 73,5 millions d’euros sur le traitement des friches (études et travaux)
- 4 millions d’euros sur la minoration foncière pour le développement de logements aidés
- 2,9 millions d’euros pour les expérimentations (revitalisation des centres, études secteurs de gares…)
Ainsi, depuis 2017, 229 communes ont bénéficié du soutien de la Région et de l’EPF, concernant 376 sites répartis sur tout le territoire.
Les friches laissent place à des projets de logements, d’accueil d’activités économiques, d’installation d’équipements publics. La réutilisation de ce foncier, souvent bien situé, entre en parfaite cohérence avec les orientations du SRADDET de diminuer la consommation excessive de terres agricoles et naturelles en renouvelant la ville sur elle-même.
D’un point de vue économique, la mise en œuvre de la convention Région / EPF profite aux entreprises normandes du BTP : démolition, dépollution, désamiantage, gros œuvre pour les chantiers de réhabilitation puis construction de logements/activités une fois les emprises démolies libérées. Ainsi, actuellement, ce sont près d’une trentaine de chantiers coordonnés par l’EPF qui sont en cours en Normandie.