Nouvelle-Aquitaine: adoption du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires
Le 16 décembre dernier, les élus de Nouvelle-Aquitaine ont adopté la version définitive du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET). Ce vote fait suite à celui du 6 mai dernier qui avait arrêté le projet de SRADDET et intervient après une large consultation publique
L’essentiel du SRADDET en vidéo
Quelle Nouvelle-Aquitaine à l’horizon 2030 ? C’est la question à laquelle répond le SRADDET, adopté par les élus régionaux le 16 décembre dernier. Ce schéma est l’outil que chaque Région doit élaborer pour réduire les déséquilibres et offrir de nouvelles perspectives de développement et de conditions de vie. Dès le début, la Région Nouvelle-Aquitaine a fait le choix d’y appréhender toutes les dimensions de l’aménagement du territoire, en prenant en compte le développement économique, la formation et l’emploi, l’environnement, le numérique, la santé… Autant de thématiques traitées jusque-là indépendamment, dans différents plans et schémas. Avec ce schéma, la Région renforce son rôle d’aménageur du territoire et fixe quatre grandes priorités pour cette stratégie d’aménagement du territoire.
Bien vivre dans les territoires
Chacun doit trouver à s’orienter, se former tout au long de la vie et travailler sur son lieu de vie ou à proximité. Les entreprises doivent disposer d’un environnement local favorable à leur développement et à leurs recrutements en fonction de leurs besoins.
De nouvelles formes de logements, abordables et de qualité, une offre de services, en particulier de santé, la prise en compte du vieillissement de la population dans les politiques d’aménagement doivent répondre aux besoins des habitants et contribuer à l’attractivité des territoires.
Lutter contre la déprise et gagner en mobilité
Les Néo-Aquitains ont besoin d’une offre de solutions de mobilité qui facilitent leurs déplacements et prennent en compte la diversité de leurs rythmes de vie. Ils ont également besoin de se connecter au très haut débit et d’accéder à des services et à des équipements indispensables à la qualité de la vie quotidienne.
Ils aspirent à la revitalisation des centres-bourgs et des centres villes, créateurs de lien social et remparts à la désertification.
Produire et consommer autrement
Notre modèle agricole doit évoluer pour fournir à une population de plus en plus nombreuse une alimentation saine et durable, en créant de la valeur ajoutée dans les territoires. Les politiques d’aménagement doivent intégrer la raréfaction et la dégradation de la ressource en eau, bien commun précieux et fragile, et nous devons produire moins de déchets et mieux les valoriser.
Protéger notre environnement naturel et notre santé
Alors que l’érosion massive de la biodiversité fait peser de lourdes menaces sur la société humaine, l’agriculture et la santé, le modèle de développement basé sur l’artificialisation sans retenue des espaces naturels, agricoles et forestiers doit être abandonné. La nature doit être protégée et l’empreinte écologique des activités humaines limitée. La qualité de l’air que nous respirons doit être améliorée et les émissions de gaz à effet de serre réduites, ce qui implique notamment de revoir nos modes de déplacement, de réduire notre consommation d’énergie et de développer les énergies renouvelables.
Une large concertation
Le SRADDET, c’est :
- 161 personnes publiques consultées (58 ont répondu dans les délais impartis pour 36 avis favorables avec ou sans réserves, 2 avis réservés, 6 défavorables et 15 non explicitement qualifiés, mais apportant des observations)
- Une enquête publique du 16 septembre au 18 octobre 2019 pour 304 observations et un avis favorable à l’unanimité des membres de la commission d’enquête, sans réserves et assorti de 13 recommandations.
- Une prise en compte des recommandations après consultation qui permettaient de clarifier ou préciser les dispositions du schéma, d’en améliorer la cohérence, sans en modifier l’économie générale. Parmi les observations prises en compte :
– le renforcement de l’ambition portée à l’agriculture biologique, avec des objectifs de 20 % de surface agricole utile en 2027 et 30 % en 2030, ainsi que 80 % des exploitations certifiées bio et Haute valeur environnementale (HVE) en 2030 (en cohérence avec la feuille de route Néo Terra) ;
– la recommandation sur le fait que la disponibilité actuelle et à venir de la ressource en eau soit prise en compte dans les documents d’urbanisme ;
– la clarification de l’interprétation de l’atlas trame verte et bleue par un clarification méthodologique ;
– etc.
Un vote, et après ?
Après le vote du 16 décembre, le SRADDET sera soumis à la Préfète de Région pour approbation dans un délai de 3 mois. Il entrera alors en application.
En réponse aux interrogations de nombreuses collectivités, une collaboration avec les services de l’Etat a été initiée afin d’assurer une application homogène du SRADDET sur tout le territoire régional. Un guide d’application est en cours de rédaction.
La Région se mobilisera pour informer les acteurs locaux sur le terrain (réunions d’information, documents de communication) et pour les accompagner dans la mise en œuvre.