Corse: à la tête de la Commission des Îles des Régions périphériques maritimes

Dans son discours d’investiture, le Président Simeoni fait le constat suivant : « Nous avons tous conscience que les mois et années à venir seront déterminants, non seulement pour nos îles, mais également pour l’ensemble de la construction européenne, dans un contexte de crise interne et internationale très marqué. »
La Commission des Îles de la CRPM, qui représente l’ensemble des régions insulaires d’Europe, a rappelé que les îles et les régions ultrapériphériques sont uniques en raison de leur éloignement.
Cette spécificité se traduit par une incapacité à accéder au marché unique dans des conditions d’égalité, des coûts plus élevés, des difficultés à attirer des investissements et des besoins supplémentaires en infrastructures. Par ailleurs, environ 3,5 % de la population insulaire de l’UE n’ont pas les mêmes chances de réussite que les citoyens vivant sur le continent.
La Commission des Îles a appelé à mettre un terme à la perception traditionnelle selon laquelle les îles sont trop différentes les unes des autres pour justifier des mesures politiques au niveau européen.
Alors que le débat sur les politiques post-2020 se profile, les régions insulaires à travers l’Europe ont invité l’UE à élaborer une politique de cohésion post-2020 forte, avec une dimension territoriale affirmée qui réserverait des financements spécifiques pour aider les régions insulaires et ultrapériphériques à répondre aux objectifs de l’UE.
La Commission des Îles de la CRPM souhaiterait entamer un dialogue constructif avec la Commission européenne en 2017 dans la perspective des propositions législatives pour la politique de cohésion post-2020.
En outre, elle a vivement encouragé les Institutions européennes à rectifier l’exclusion flagrante des îles dans la reconnaissance juridique des différentes typologies, qui fait actuellement l’objet de débats.
La CRPM représente près de 200 millions de citoyens et œuvre pour un développement plus équilibré du territoire européen.
Elle opère à la fois comme un think tank et un lobby pour les Régions.
La cohésion sociale, économique et territoriale, les politiques maritimes et la croissance bleue ainsi que l’accessibilité sont au cœur de ses préoccupations.