Bretagne: la Région renforce sa présence à Bruxelles
La Région veut renforcer la présence de la Bretagne à Bruxelles pour y défendre ses intérêts au sein de l’Union européenne alors que s’y préparent actuellement les politiques post-2020. C’est le sens de la délégation de douze-vice-présidents qu’il conduit dans la capitale bruxelloise cette semaine, les 30 et 31 janvier.
Une délégation à la mesure des enjeux européens
En ce début d’année, le président de Région Loïg Chesnais-Girard a souhaité réunir une douzaine d’élus de son exécutif pour que tous puissent prendre la mesure des enjeux européens et du fonctionnement des instances de l’UE, afin de s’y impliquer davantage dans les années à venir. Les douze vice-présidents et présidents de commission de l’éxécutif régional qui composent la délégation conduite par Loïg Chesnais-Girard feront entendre la voix de la Bretagne auprès des institutions européennes, dans les champs où la Région fait déjà valoir ses positions, comme la mer ou l’agriculture, et d’autres où elle peut engager l’action (comme le patrimoine, le multilinguisme ou l’économie sociale et solidaire).
- Forough Salami (Europe & international), qui présentera la position de la Bretagne sur la politique de cohésion
- Pierre Karleskind (mer & infrastructures portuaires), qui discutera de l’avenir du Feamp
- Olivier Allain (agriculture & agroalimentaire), qui présentera les propositions de la Bretagne sur la Pac
- Gérard Lahellec (transports & mobilités), qui siège au comité des régions pour la Bretagne
- Laurence Fortin (aménagement territorial)
- Anne Gallo (tourisme, patrimoine, voies navigables)
- Anne Patault (égalité, innovation sociale é vie associative)
- Pierre Pouliquen (sports & jeunesse)
- Lena Louarn (langues de Bretagne)
- Stéphane Perrin (rapporteur général du budget)
- Gaël Le Saout (commission économie, agriculture & mer, Europe)
- Karim Ghachem (commission développement durable)
Point sur l’impact du Brexit en Bretagne avec Michel Barnier
Le Royaume-Uni est le 3e partenaire de la Bretagne à l’export et le 3e investisseur étranger (50 entreprises et 3 700 emplois concernés). C’est pourquoi, la Région a mené dès 2016 une étude sur les impacts économiques du Brexit en Bretagne. Dans le prolongement de son rendez-vous avec le président de la commission européenne Jean-claude Junker en décembre dernier, le Président Chesnais-Girard fera un point ce mardi 30 janvier avec Michel Barnier sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE et sur sa mise en œuvre, dont est chargé l’ancien commissaire. Il réitérera auprès de lui sa proposition de créer un fonds d’atténuation du Brexit pour les régions européennes concernées (dont fait partie la Bretagne).
La Bretagne défend ses positions
Politique agricole commune, politique de cohésion européenne pour garantir une équité entre régions, encore politique pour la pêche… : depuis plus d’un an déjà, les futurs programmes européens post-2020 se préparent et les régions européennes sont appelées à contribuer à leur élaboration. La Bretagne a souhaité s’appuyer sur une méthode participative : les positions qu’elle présentera cette semaine aux différentes institutions européennes sur la Pac et sur la politique de cohésion sont le fruit des consultations lancées auprès des citoyens bretons et des publics concernés par ces contributions. Ce sont donc des positions partagées qu’elle fera valoir sur l’échiquier européen.
6 propositions pour faire évoluer la Pac
La Région Bretagne soumet à la commission européenne 6 propositions pour une PAC plus régulatrice et plus simple qui puisse garantir un revenu stable et décent et une activité pérenne aux agriculteurs. Gestionnaire du 2e pilier qui encourage les mutations, elle demande à ce que celui-ci soit renforcé pour accompagner les installations, modernisations d’exploitations et évolutions de pratiques.
Olivier Alain, vice-président à l’agriculture, présentera ces six propositions de la Bretagne sur l’avenir de la Pac.
Une politique de cohésion forte en 5 points
Souvent méconnue, la politique de cohésion mobilise un tiers du budget européen pour réduire les inégalités entre les régions des 28 États membres, via les fonds Feder et FSE. La Bretagne en bénéficie en raison de sa périphéricité. Elle propose de maintenir une politique de cohésion forte, de conforter la gestion des fonds par les Régions, de simplifier les procédures et de raccourcir les délais d’accès aux FEDER et FSE.
Forough Salami, vice-présidente à l’Europe et à l’international, présentera la contribution de la Bretagne sur l’avenir de la politique de cohésion lors de sa rencontre avec Antoine Kasel, conseilller cohésion auprès du président Junker.
Budget : 491 M€ en Bretagne sur 2014-2020, répartie entre fonds FEDER (307 M€) et FSE (184M€).
Contribuer à l’avenir du Feamp
Par la voix de son vice-président à la pêche, la Région Bretagne s’investit dans la préparation de la future politique commune de la pêche après 2020. Pierre Karleskind présidera durant deux jours l’intergroupe pêche de la Conférence des Régions périphériques maritimes. Celui ci apportera sa contribution à l’élaboration des orientations du futur Fonds européens pour les affaires maritimes et la pêche (Feamp) : activités maritimes compétitives et durables, gestion des ressources, filières motrices pour la croissance bleue, relation UE/UK après le Brexit…
Fonds européens : plus de 900 M€ pour la Bretagne
Depuis 20147, la Région gère en Bretagne les Fonds européens structurels et d’investissement (Fesi), dotés de plus de 900 M€ pour la période 2014-2020 : Feder, Feader, FSE : Feder pour le développement économique, Feader pour le développement rural et l’agriculture, FSE pour l’emploi et l’inclusion sociale, le Feamp pour la pêche et l’aquaculture.