26 février 2020

Grand Est : la Région Grand Est devient la 1ère Région gestionnaire de son réseau TER

A l’occasion du Comité Interministériel aux Ruralités à Girancourt du 20 février 2020, l’Etat, représenté par Edouard PHILIPPE, Premier Ministre, Élisabeth BORNE, Ministre de la Transition écologique et solidaire, Jean-Baptiste DJEBBARI, Secrétaire d’État chargé des Transports auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, a formalisé un accord inédit avec Jean ROTTNER, Président de la Région Grand Est, par la signature d’un protocole d’accord : la Région Grand Est devient la première Région française à obtenir de l’Etat et de la SNCF la délégation de gestion directe d’infrastructures ferroviaires du quotidien.

Depuis plusieurs décennies, le réseau ferroviaire assurant les mobilités du quotidien souffre d’un sous financement chronique qui a conduit à sa fragilisation et menace désormais à très court terme la continuité des dessertes régionales de voyageurs organisées par la Région. Elle ne peut se résoudre à cet abandon progressif : son objectif est d’apporter à ses villes moyennes et bourgs ruraux des transports rapides et efficaces. Depuis de nombreux mois, elle travaille sans relâche avec l’Etat et la SNCFpour trouver de nouvelles méthodes de travail en commun permettant de mailler le territoirepar desliaisons ferroviaires efficientes.

La Région Grand Est s’est ainsi saisie sans délai des outils proposés par l’État pour développer les transports :

  • Il s’agit de la 1ère Région à signer une convention TER unifiée dès la fusion des anciennes Régions, elle a repris les lignes routières et scolaires avant même les échéances fixées par l’État pour les transports scolaires, puis repris les lignes ferroviaires d’équilibre du territoire (Paris – Troyes – Chaumont – Belfort – Mulhouse et Paris – Strasbourg) précédemment gérées par l’État.
  • Elle a saisi l’opportunité offerte par le Pacte Ferroviaire d’ouvrir dès maintenant l’exploitation ferroviaire à la concurrence et prépare les premiers appels d’offre dans l’objectif de lancements des premières consultations dès l’été 2020. Elle a intégré la problématique des lignes de desserte fine du territoire en ciblant deux des trois lots qui seront ouverts à la concurrence autour de lignes dont le trafic ferroviaire est suspendu, anticipant ainsi les possibilités de transfert de gestion du réseau ferroviaire national. En l’occurrence, les efforts conjoints de l’État et la Région Grand Est permettront la réouverture de la ligne Épinal – Saint-Dié dès fin 2021 et l’inauguration des travaux du Tunnel de Vanémont effectuée ce matin en est une première illustration.

Cette gestion différenciée du réseau doit permettre d’augmenter l’offre et de ré-ouvrir les lignes grâce à des niveaux d’investissement très importants : la Région Grand Est investira à elle seule plus de 530 millions d’euros sur un total d’investissement de près d’un milliard pour la régénération nécessaire de ces lignes. Cette délégation de gestion inédite en France, sur une longue période, permettra de reconsidérer à leur juste niveau les lignes structurantes qui sont aujourd’hui injustement classées comme des « petites lignes », d’assurer la pérennité du réseau, d’augmenter le niveau de services, dans une logique privilégiant le renouvellement des infrastructures et en réduisant les couts de maintenance. Seraient ainsi concernées, par exemple, la ligne 14, les lignes transfrontalières, mais aussi Reims-Fismes, Conflans-Verdun, Lutternach-Kruth ou encore Charleville-Givet.

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