Auvergne-Rhône-Alpes: la Région donne la priorité à la sécurité des habitants
La poursuite et l’intensification des actions de la Région pour la sécurité des habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes était le principal dossier à l’ordre du jour de l’assemblée plénière du 19 juillet.
De 160 millions lors du mandat écoulé, le budget régional consacré à la sécurité des lycées, des transports, des communes et au soutien des forces de l’ordre a été porté, lundi 19 juillet, à plus de 300 millions d’euros pour la période 2021-2028.
L’enjeu : poursuivre et intensifier l’action régionale pour la sécurité des habitants. De nouvelles actions vont ainsi être mises en œuvre par le président Laurent Wauquiez et le nouvel exécutif régional, avec notamment Renaud Pfeffer, vice-président délégué à la sécurité qui a présenté lundi les grands axes de ce nouveau plan prioritaire.
Pour plus de sécurité dans les transports régionaux
Les principaux axes d’action :
- Augmentation de 50% des effectifs de la police ferroviaire (SUGE) d’ici la fin de la mandature, et une augmentation de 30% dès la fin de l’année 2021
- De nouvelles caméras de vidéoprotection seront déployées dans les gares. À ce jour, 1 900 caméras ont déjà été installées et plus de 120 gares équipées (pour un montant total de 30 millions d’euros)
- De nouvelles rames seront équipées en caméras de vidéoprotection en temps réel
- Lancement, à titre expérimental, d’un dispositif de reconnaissance faciale pour accompagner le travail de la police et de la gendarmerie nationale. Celui-ci ne sera accessible qu’aux autorités compétentes, sur réquisition
- De nouvelles caméras seront installées dans les cars scolaires et interurbains afin notamment de protéger les enfants victimes de racket, d’intimidations ou de harcèlement. D’ici la fin du mandat, 4 000 cars et 1 000 véhicules seront équipés et un centre de supervision spécifique sera créé pour visionner les images.
- Le soutien aux communes pour la sécurisation des abords de gare sera maintenu.
Protéger les jeunes avec la sécurisation des lycées
La Région sera aux côtés des chefs d’établissements qui souhaitent sécuriser leur lycée face à la hausse des faits d’incivilités, d’agression et de harcèlement. Une brigade régionale de sécurité sera mise en place, pour intervenir, sur la décision de la Région et en coordination avec les services de l’État, les mairies et les forces de l’ordre, auprès des lycées qui en feront la demande. Cette brigade pourra intervenir dans les établissements scolaires, aux abords des lycées ou encore dans les transports scolaires.
En parallèle, la Région a également lancé, depuis 2019, une campagne de lutte contre le harcèlement scolaire avec son dispositif « Stop harcèlement ».
Protéger nos commerçants, artisans et chefs d’entreprises
- Des boutons d’alerte silencieuse seront déployés par la Région dans les commerces de proximité qui subissent de plus en plus d’agressions et de vols. Ces dispositifs permettront de signaler directement un délit ou une agression, favorisant une réaction rapide des forces de l’ordre ;
- Pour faire face aux cybermenaces qui se sont intensifiées ces derniers mois, la Région créera un centre de référence dédié à l’accompagnement des entreprises en matière de sécurité numérique. Ce dernier s’appuiera sur la centaine d’entreprises qui, dans notre région, sont spécialisées en la matière.
Soutenir les communes qui agissent contre l’insécurité
La Région poursuit et intensifie son soutien aux communes qui, partout sur le territoire, agissent contre l’insécurité, avec le déploiement de 10 000 caméras supplémentaires dans nos communes (6 000 ont déjà été déployées depuis 2016). Elle soutiendra également toutes les initiatives innovantes en matière de sécurité menées par les communes : vidéoprotection intelligente, expérimentation de la reconnaissance faciale, déploiement de boîtiers d’alerte…
Par ailleurs, grâce au Pacte régional de sécurité, la Région peut aider les communes à acheter des équipements de protection pour leur Police municipale.
Protéger les femmes victimes de violences
Les confinements successifs ont révélé l’urgence d’apporter des protections nouvelles et supplémentaires aux femmes, qui sont bien souvent les premières victimes du contexte d’insécurité dans notre société. Ainsi, la Région proposera de nouveaux dispositifs pour les protéger, notamment :
- L’augmentation du nombre de logements d’urgence dédiés aux femmes victimes de violences ;
- Le soutien aux associations qui accompagnent les femmes victimes de violences, afin notamment d’équiper ces dernières en boîtiers d’alerte, en lien avec les forces de l’ordre.
Supprimer les aides régionales aux délinquants
Les personnes qui commettent des incivilités, rackets ou agressions, qui attaquent les forces de l’ordre et les pompiers, qui participent à des rodéos urbains ne doivent plus pouvoir bénéficier de la solidarité régionale. En lien avec les mairies, la Région entend suspendre, pour une durée proportionnée aux actes commis et pouvant aller jusqu’à trois ans, l’accès aux aides régionales pour des individus condamnés ou pour leurs parents, s’ils sont mineurs.
Les aides concernées pourront être les suivantes : le Pass’Région, l’aide au permis de conduire, la Bourse au mérite, la Bourse à la mobilité internationale, les bourses aux étudiants en formation sanitaire et sociale, l’aide au premier équipement pour les apprentis, les réductions dans les TER, les aides scolaires, et le financement de formations professionnelles.
Faciliter l’application des peines de travail d’intérêt général
L’application des peines d’intérêt général est aujourd’hui souvent difficile, faute d’une offre suffisante de structures prêtes à les prendre en charge. La Région, en lien avec les communes et les associations, œuvrera à renforcer l’offre de travaux d’intérêt général, ce qui permettra de contribuer à l’effectivité de l’exécution des peines et au raccourcissement des délais de leur mise en œuvre.