Auvergne-Rhône-Alpes: la montagne, les jeunes et le ferroviaire au cœur de l’assemblée plénière
Des mesures d’urgence et un plan de relance pour la montagne, le plan « Un jeune, une solution » et les investissements pour le transport ferroviaire et la mobilité locale sont les principaux dossiers adoptés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, lors de l’assemblée plénière des 23 et 24 février.
Le mardi 24 février, les élus régionaux ont adopté, à l’issue d’un processus complet de consultation des acteurs de terrain, des mesures d’urgence et un plan de relance pour la montagne, dont les acteurs économiques sont sévèrement touchés par la crise sanitaire. L’ensemble des dispositifs représente un coût de 400 millions d’euros.
Montagne : des mesures d’urgence et un plan de relance
Auvergne-Rhône-Alpes est le premier domaine skiable et la première destination touristique mondiale en hiver, avec plus de 50 millions de nuitées réalisées et 197 stations. L’impact de la décision de ne pas ouvrir les remontées mécaniques en 2021 a donc été particulièrement fort pour tous les acteurs économiques de la montagne.
Parmi les mesures adoptées le 24 février, citons l’accompagnement des entreprises nouvellement créées ou les reprises d’activités, les aides aux cabinets médicaux et aux professionnels de santé, ainsi qu’aux ski-clubs, aux viticulteurs de montagne, aux centres de vacances indépendants. Par ailleurs, un prêt montagne Auvergne-Rhône-Alpes React Eu est également mis en place : il pourra bénéficier à des entreprises de moins de 250 salariés et des associations employeuses. Allant de 10000 à 30000 €, il est remboursable sur 7 ans, dont 2 ans de différé, sans garantie.
Le dernier volet est un plan de relance montagne permettant d’aller au-delà du soutien d’urgence. L’enjeu de ce plan doté de 70 millions d’euros est, sur un moyen terme, de développer l’activité hivernale, en diversifiant l’offre touristique sur toute l’année (tourisme 4 saisons), et de poursuivre les investissements pour accompagner la transition énergétique des stations et leur mutation vers un modèle plus durable à tous points de vue : mobilités, gestion des ressources en eau et en électricité sur les domaines skiables, urbanisme raisonné, préservation des espaces naturels…
L’emploi au cœur du plan « Un jeune, une solution »
Lundi 23, toujours en assemblée plénière, plusieurs autres dossiers conséquents ont également été abordés. En plus d’une décision modificative de l’exercice 2021, faisant suite au plan de relance État-Région signé en janvier, le plan « Un jeune, une solution » a été présenté et adopté.
Il regroupe des solutions mises en œuvre, notamment à destination des jeunes, pour lutter contre le décrochage, les accompagner dans leur parcours de formation et favoriser leur entrée sur le marché du travail. Ce plan s’est bâti autour de 4 engagements : proposer près de 11000 parcours de formation supplémentaires par rapport à 2019 (en priorité pour les 16-29 ans) ; cibler les secteurs en tension et les filières d’avenir pour Auvergne-Rhône-Alpes ; mieux rémunérer les stagiaires de la formation professionnelle ; et moderniser la formation en misant notamment sur le numérique et la digitalisation.
Investir pour le transport ferroviaire et la mobilité locale
Enfin, la question des transports a aussi occupé une large place dans les débats du 23 février. Le plan de relance État-Région comprend en effet un volet ferroviaire et mobilités locales :
- Le plan de relance ferroviaire Auvergne, doté de 280 millions d’euros (dont 118 millions d’euros la Région), dédié à la sauvegarde de plusieurs petites lignes et à la modernisation de la ligne Clermont-Ferrand – Paris
- Le plan de relance ferroviaire Rhône-Alpes, doté de près de 380 millions d’euros (dont 253 millions d’euros de la Région) ;
- Les alternatives à l’autoroute A45 pour 200 millions d’euros (dont la moitié de la Région) ;
- Un plan de sauvetage des petites lignes d’un montant de 264 millions d’euros (dont 125 de la Région), ayant permis la sauvegarde de lignes comme Boën-sur-Lignon – Montbrison, Issoire – Brioude, Clermont-Ferrand – Volvic ou encore Grenoble – Vif.
Sur les volets modernisation et innovation, une opération de rénovation mi-vie et de modernisation de 53 rames a été engagée (220 millions d’euros), ainsi que des opérations de maintenance et de sécurisation (près de 11 millions d’euros). Enfin, 52 millions d’euros sont consacrés au lancement du train à hydrogène, sur deux axes : Moulins – Clermont-Ferrand – Brioude d’une part (70 km étant non électrifiés) et Clermont-Ferrand – Lyon d’autre part (136 km étant non électrifiés). Les premiers essais sont prévus pour 2023, après acquisition de 3 rames de trains hydrogène, qui présentent une alternative innovante et intéressante aux trains diesels.