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27 avril 2021

Suez : il y a 75 ans les survivants du Bataillon du Pacifique rentraient enfin chez eux !

Raconte-moi une histoire, bataillon, pacifique, Outre-mer

Raconte-moi une histoire, bataillon, pacifique, Outre-mer

2021 est une année doublement historique pour les Outremer puisque sont commémorés les 75 ans du retour du Bataillon du Pacifique mais également les 80 ans de leur départ le 21 avril 1941. Le groupe Suez y consacre un hors-série de son magazine « Itinéraires d’outre-mer ».

En mai 1946, un an après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les volontaires calédoniens et tahitiens du Bataillon du Pacifique sont de retour à bord du Sagittaire qui accoste le 5 mai à Papeete et le 21 mai à Nouméa. Le navire ramène également des volontaires ayant appartenu à d’autres unités de la France Libre : en tout, ce sont plus de 2000 personnes qui appareillent le 13 mars 1946 du port de Marseille.

Le ralliement des premiers territoires d’outre-mer, première grande victoire de la France libre

En 2020, les 80 ans des premiers ralliements des territoires d’outre-mer – Etablissements français de l’Océanie et Nouvelle-Calédonie – ont été célébrés dans le recueil « Raconte-moi une Histoire d’outre-mer », hors-série du magazine « Itinéraires d’outre-mer », édité par le groupe Suez.

Dans ce hors-série, Renaud Muselier, président de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, président de Régions de France, évoque « le ralliement des premiers territoires d’outre-mer » et l’engagement des outre-mer « qui montrèrent au monde que la France vivait toujours et qu’elle ne cessait pas le combat ». Renaud Muselier est le petit-fils de l’amiral Emile Muselier qui organise les Forces Navales et les Forces Aériennes de la France libre et propose au général de Gaulle la croix de Lorraine comme emblème de la France libre. Le 24 décembre 1941, l’amiral Muselier opère le ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France libre.

 

raconte moi une histoire, Outre mer, Renaud MuselierN’OUBLIONS JAMAIS ! PAR RENAUD MUSELIER, ancien ministre, président de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, président de Régions de France. Interview du 6 mai 2020 par Titania Redon pour « Raconte-moi une Histoire d’outre-mer ».

 

Pourquoi est-il si important, surtout en cette période troublée, de commémorer ces anniversaires ? 

Il y a 80 ans, alors qu’en métropole était signé l’armistice, combien conclurent aussitôt que la France était perdue ? C’était oublier que son cœur continuait de battre sous d’autres latitudes ! Le ralliement des premiers territoires d’outre-mer fut la première grande victoire de la France libre. Ils lui donnèrent leurs hommes, leurs ressources, mais surtout ils montrèrent au monde que la France vivait toujours et qu’elle ne cessait pas le combat !

Aujourd’hui, face au Covid-19, cette leçon de vie résonne bien sûr d’une façon particulière. En tant que médecin, je sais le courage du personnel soignant et de tous ceux qui contribuent à l’effort outre-mer. C’est le même espoir qui nous porte !

30 juin 1940 :  votre grand-père, l’amiral Emile Muselier, arrive en Angleterre, premier officier général à rejoindre le général de Gaulle. Il crée les Forces Navales de la France libre, prend également le commandement des Forces Aériennes de la France libre et propose la croix de Lorraine comme emblème de la France libre.

En 1940, mon grand-père est précédé d’une solide réputation, issue de ses faits d’armes, notamment pendant la Grande Guerre, mais aussi de son caractère flamboyant. C’était un rebelle à l’indépendance d’esprit farouche, même s’il savait que cela ne plaisait pas toujours !

Pendant la « drôle de guerre », il avait ainsi été sanctionné à la suite de désaccords avec l’amiral Darlan – futur chef du gouvernement de Vichy. Avec lui, les Forces Navales et Aériennes de la France libre (FAFL) deviendront le fer de lance de sa souveraineté, symbolisée par cette croix de Lorraine qui évoque bien sûr Jeanne d’Arc et l’Alsace-Moselle, mais aussi pour mon grand-père le souvenir de son père, natif de Nancy. Pour cette personnalité singulière, le cœur avait bien sa place dans une entreprise aussi extraordinaire !

En décembre 1941, l’amiral se voit confier une nouvelle mission : le ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Quelle est l’importance stratégique de cette opération ? 

Quelques jours après Pearl Harbor, les États-Unis s’apprêtaient à entrer en guerre contre l’Axe : l’objectif du général de Gaulle était certes d’arracher Saint-Pierre-et-Miquelon à Vichy alors que s’annonçait la bataille de l’Atlantique, mais surtout, en y restaurant la souveraineté nationale, d’affirmer l’indépendance de la France libre comme acteur politique à part entière.

Parti du Canada, mon grand-père débarque par surprise sur l’archipel dans la nuit du 23 au 24 décembre, contraignant les autorités locales à se rendre sans combattre ! Dès le jour revenu, il organise un référendum – le premier scrutin en territoire français depuis 1940 ! A une large majorité, la population confirme son souhait de rallier la France libre. Encore une magnifique leçon de patriotisme venue d’outre-mer !

L’Histoire nous enseigne que la France n’est forte que lorsqu’elle est unie pour garder foi en l’essentiel : sa grandeur, son indépendance, sa vocation universelle, son message de liberté, d’égalité et de fraternité, par-delà les clivages idéologiques comme les distances géographiques. Le monde peut changer, mais ces valeurs sont immortelles : à nous de les faire vivre, hier comme aujourd’hui dans une France rassemblée ! En tant que président de Régions de France, je travaille au quotidien avec mes amis d’outre-mer : nous sommes mobilisés ensemble pour affronter la pandémie, et œuvrer demain au redressement national. N’oublions jamais : c’est grâce à leur union que les Français vaincront !

« L’HISTOIRE NOUS ENSEIGNE QUE LA FRANCE N’EST FORTE QUE LORSQU’ELLE EST UNIE POUR GARDER FOI EN L’ESSENTIEL !» 

 

Hommage à nos héros ultramarins par Titania Redon, directrice de la communication Outre-mer de Suez, descendante de six anciens combattants polynésiens

« 2020 et 2021 sont des années « d’anniversaires historiques » comme l’ont rappelé Renaud Muselier, président de Régions de France, Hervé Gaymard, président de la Fondation de Gaulle et Vladimir Trouplin, conservateur du musée de l’ordre de la Libération. Il était donc important de commémorer ces anniversaires.

Ce hors-série « Raconte-moi une Histoire d’outre-mer » reprend les interviews et témoignages parus dans le magazine « Itinéraires d’outre-mer » depuis 2016.

Cette rubrique « Raconte-moi une Histoire d’outre-mer » est née d’un constat : l’Histoire des outre-mer est encore peu connue alors qu’elle est riche d’engagements extraordinaires mais également de périodes plus douloureuses. Titania Redon rappelle que son objectif est uniquement de transmettre les témoignages et les souvenirs de nos Anciens et de leurs proches, d’être des « passeurs de mémoire ».

Valoriser l’histoire de l’outre-mer

outre mer, histoire,Titania Redon est elle-même descendante de six anciens combattants polynésiens dont Pouvana’a a Oopa, le  « Metua1», futur sénateur, engagé dans le Bataillon du Pacifique pendant la Première Guerre mondiale, Edmond Peltzer, également volontaire dans le Bataillon, le fils de Pouvana’a, Marcel Marcantoni Oopa, volontaire pendant la Seconde Guerre mondiale dans le Bataillon du Pacifique, futur député, et ses deux frères, Albert et Etienne Colombani, qui ont combattu dans les commandos parachutistes SAS. Si l’épopée du Bataillon du Pacifique ou la Dissidence aux Antilles et en Guyane sont connus, il est important de rendre hommage à nos héros ultramarins et de valoriser l’engagement et l’Histoire de l’outre-mer en général.

Hors-série Itinéraires d’outre-mer : Raconte-moi une Histoire d’outre-mer

 

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