Réforme du bac: des pistes intéressantes pour les Régions, qui restent vigilantes
Régions de France accueille avec intérêt plusieurs des propositions contenues dans le rapport Mathiot sur le baccalauréat et le lycée général. Dans un communiqué publié le 24 janvier 2018, les Régions demandent à être associées à la réflexion du gouvernement et restent vigilantes sur l’avenir de la voie professionnelle.
La simplification et la rationalisation des épreuves de cet examen sont clairement une nécessité. Si les Régions n’ont pas vocation à se prononcer sur les modalités, la forme et le contenu des épreuves, elles attendent de la nouvelle formule un impact moindre sur l’intégrité de l’année scolaire pour les candidats et tous les autres élèves.
Par ailleurs, les Régions font de l’insertion professionnelle des jeunes, quel qu’en soit le niveau, la priorité absolue de tout système de formation. Elles souhaitent donc que le nouveau bac réponde à la double ambition affichée de garantir la certification des connaissances acquises à la fin de la scolarité secondaire et aussi une meilleure préparation à la réussite dans l’enseignement supérieur.
Anticiper les conséquences sur les bâtiments
Sur l’organisation des enseignements au lycée et les nouveaux programmes qui devront être établis, Régions de France demande à être associé à la réflexion suffisamment en amont pour anticiper les conséquences potentielles sur la conception des établissements, des locaux, des laboratoires et des équipements. C’est d’autant plus indispensable que les Régions se préparent à construire environ 50 lycées neufs à l’horizon 2020-2022.
Pour autant, ce projet n’est qu’un élément d’un ensemble plus large de réformes lancées par le Gouvernement. Outre que rien n’est dit pour l’instant de la filière technologique et de son articulation avec le lycée général, Régions de France maintient une grande vigilance sur l’évolution de la formation professionnelle initiale.
Quel avenir sera offert à la voie professionnelle et aux quelque 700 000 jeunes concernés tant dans l’Education nationale, l’enseignement agricole et maritime, si la complémentarité avec l’apprentissage est mise à bas? Plus que jamais dans ce domaine, c’est la co-construction -Régions, Etat, branches, entreprises- qui doit être préservée, pour redonner du souffle à la formation professionnelle, dans l’intelligence collective.