Lancement de l’Observatoire territorial de la mobilité internationale des étudiants et des chercheurs

Anne Besnier, Présidente de la Commission Enseignement supérieur-Recherche de Régions de France, lors des Rencontres universitaires de la francophonie
Dans le cadre de la Commission nationale de la coopération décentralisée (CNCD), le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, en partenariat avec Campus France, Régions de France et France urbaine, a lancé ce 19 novembre l’Observatoire territorial de la mobilité internationale des étudiants et des chercheurs.
Les Régions avaient déjà établi un bilan en début de mandat 2016 de cette politique volontariste, outil de rayonnement et de développement des territoires, outil d’insertion, d’autonomie et de professionnalisation des jeunes.
Elles confirment ici leur volonté à s’engager dans ces politiques régionales en faveur de la mobilité des jeunes, étudiants et chercheurs, entrantes et sortantes car ces publics sont les viviers de l’internationalisation de nos territoires.
Les Régions d’ailleurs investissent de façon cumulée plus de 100 millions d’euros chaque année pour assurer la mobilité internationale de ces publics. Les études réalisées confirment que les mobilités des étudiants et chercheurs permettent de conforter des compétences nécessaires à leur insertion professionnelle, au développement de leur adaptabilité, à la maîtrise de langues étrangères, et plus généralement à l’ouverture sur le monde.
🔴 En direct des #RUF2018 – Anne Besnier, VP @RCValdeLoire et présidente de la commission ESR de @Regionsdefrance : « Les régions investissent plus de 100.000.000 € pour la mobilité des étudiants et des chercheurs ! Une politique à faire connaître 📣 » #ChooseFrance
— CNCD (@CNCD_Fr) 19 novembre 2018
Les Régions se réjouissent aujourd’hui de participer à cet exercice collectif avec l’Etat et les métropoles. Elles souhaitent que cela facilite le dialogue entre les différents acteurs de la mobilité universitaire (universités, grandes écoles, centres de recherche, collectivités, postes diplomatiques, services de l’Etat, etc.) concourant à une meilleure attractivité de la France et à une meilleure accessibilité des programmes de mobilité pour les jeunes de nos territoires.
Les résultats de l’Observatoire en quelques chiffres
Publié à l’occasion des Rencontres universitaires de la francophonie (RUF), Le premier rapport détaillé de l’Observatoire éclaire les phénomènes régionaux et les dispositifs des collectivités pour attirer les étudiants internationaux et soutenir la mobilité des jeunes français. Quelques faits saillants :
- 3 Régions attirent plus de 50% de la mobilité étudiante internationale : Île de France (35%), Auvergne-Rhône-Alpes (13%), Occitanie (9%);
- 3 Régions sont particulièrement dynamiques depuis 2013 : Centre Val de Loire (+20%), Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur (+19%), Grand Est (+18%) alors que la croissance nationale est à +10%;
- En moyenne, plus de 5 millions d’euros sont consacrés par les Régions à la mobilité internationale: 4,16 millions pour soutenir la mobilité des jeunes français, près d’un million pour attirer les talents étrangers;
- les principales zones d’attractivité des étudiants et doctorants français pour leur mobilité sont l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie
Cette première photographie nous permet de constater que:
- la mobilité des chercheurs doit se développer;
- toutes les mobilités entrantes doivent être développées;
- il faut donc consacrer plus de moyens à cette politique.
Les Régions restent donc vigilantes au développement de l’accueil des jeunes étudiants et chercheurs. Car ceux-ci se feront les ambassadeurs à vie de nos territoires, et seront des liens naturels avec les futurs décideurs de nos pays partenaires.
De nouveaux acteurs arrivent sur le terrain, comme l’Arabie Saoudite qui a impulsé une politique de promotion de ses établissements d’enseignement supérieur et une politique d’appui à la mobilité entrante des étudiants et chercheurs d’Afrique subsaharienne (programme de bourses).
La France est le quatrième pays d’accueil d’étudiants internationaux avec 325.000 étudiants étrangers inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur français en 2017. Campus France démontre dans une étude que cette attractivité est source de développement économique pour le pays, avec 4,7 milliards d’euros dépensés par ces étudiants (tourisme, hébergement, restauration, etc).
L’an II de ce travail collectif commence. Les équipes des collectivités, élus et administratifs, vont s’approprier l’outil et connaître ses intérêts. Ils préparent aussi la prochaine programmation européenne, de sorte que les appuis financiers et programmes de bourses soient plus accessibles à tous les jeunes étudiants et chercheurs. Au regard des besoins, du nombre de demandes d’accompagnement à la mobilité que la France ne peut satisfaire, il faut aussi penser les financements de ces politiques fondamentales à l’internationalisation de nos territoires.
Le Colloque Régions-Recherche-Europe qui sera organisé le 29 janvier 2019 pourrait sans doute être un moment privilégié pour réfléchir à de nouvelles façons de promouvoir et porter ces politiques.
observatoire _territorial_de_la_mobilite_internationale_des_etudiants_et_des_chercheurs (pdf)